Je dois être franc, je ne sais même pas commencer cet article. Bonjour, certainement. Vous l’avez remarqué, le site n’est que l’ombre de lui-même. Nous sommes en mars, le dernier article date de janvier. Je ne crois pas avoir de compte à rendre, mais je dois avouer que par souci de transparence que la situation est pire que ce qu’on pourrait imaginer. Comment j’en suis arrivé ici ? Je l’ignore en réalité. J’accuse ma mal chance. Longtemps j’ai été chanceux et maintenant ma chance a peut-être tourné. Chaque semaine, la nouvelle qui me la gâchera me tombe dessus. Je redoute chaque semaine l’événement qui va me pousser davantage vers un destin plus sombre, plus incertain. Croyez-le ou non, j’aurais voulu continuer, j’avais un bonheur parfait, l’écriture de mon blog en est bien la preuve.
Cependant aujourd’hui, je n’ai plus tout ceci. J’ai beau à voir la bienveillance de certains, mon plus grand moment de bonheur de la journée est à la vue d’un paillasson avec un nain de jardin. Que puis-je faire de plus ? Je passe mon temps à m’apitoyer sur moi-même, les choses simples me donnent un peu de bonheur, car je m’imagine que rien ne change, mais réellement, plus rien n’est pareil. Je me dis que la faute, c’est peut-être seulement moi. Je me suis reposé sur mes acquis, je voyais comme gagner tout ce que j’ai construit et je ne voyais pas comment le destin pouvait se noircir. On ne peut compter sur rien, même pas sur ce qu’on était. Je n’ai plus que moi et ce que je sais faire.
Sans transition, l’avenir du site. J’aime ce site, mais j’ai peur de ne pas pouvoir l’entretenir, je révérai de lui refaire un style et de l’enrichir de texte que personne ne lira. Cependant, ce n’est pas que je ne veux pas, c’est que je ne peux pas. Ça fera 2 mois que j’ai délaissé le site, mais je ne suis pas prêt, je ne peux pas écrire, l’effort de concentration dont je fais preuve pour cet article est immense et me torture depuis des semaines. Quand j’essaie, je me rends compte que ça bloque, j’ai peur du passé, j’ai peur du futur. Je viens de mes plus grands malheurs, je viens de l’hôpital, je viens d’être triste et je n’ai aucune idée d’où je vais, de ce que je dois faire et si même ma routine peut tenir. Dans ces conditions, je vous demande d’ignorer mes objectifs fixés pour 2022. 2022 a déjà commencé à me faire les pires misères du monde pour s’assurer que je ne puisse pas les réaliser.
J’ai peut-être affaire à l’une des pires années de ma vie et je n’attends que mon rebond pour revenir en course. On y survivra probablement, mais je ne sais pas si on s’en remettra. Quoi qu’il en soit, je paye le nom de domaine cette semaine et nous verrons bien. J’espère redevenir assez bien pour le monde, le travail est important. Peut-être trop, il aurait mieux fallu être mort.