[8/?] Aventure Pingouin – Le modérateur

En réalité, ce n’est pas Nheft qui est important à ce moment là de l’histoire. Régulièrement, le jeu est envahi de joueurs avec de mauvaises intentions. Évidemment, la modération du jeu paraît bien petite. En effet, je ne croise qu’un modérateur qui vient chaque jour pour régler les problèmes entre joueurs.

J’aimerai faire une aparté qui n’a rien à voir dans le récit pour m’excuser au près de la correctrice. Je ne pense pas que le moment où je le dis dans l’histoire arrive assez vite.

Il s’appelle Pierrot. C’est un modérateur tout ce qu’il y a de plus normal. Il a un style vestimentaire assez incertain avec des habits multicolores. Je le vois tous les jours, alors je commence a sympathiser. Finalement, on commence à plaisanter sur Discord. C’est aussi mon moyen de me plaindre. Chaque jour, je relève des dizaines d’actes qui ne devraient pas avoir lieu sur un jeu pour enfant. Je sais que je ne suis pas irréprochable mais je rendais service au modérateur comme aux joueurs en faisant ça.

A force de discuter et de sympathiser, je me rends compte petit à petit, qu’un rapport plus qu’amical commence à s’installer entre nous. Il n’est pas laid, j’ai des occasions de voir des photos de lui. Je commence à bien le connaître entre les photos de vaches et les commentaires sur les tenues préférés. Notre relation devient petit à petit un peu plus ambigu. Je doute qu’il m’aime pour tout dire. Je pense que je donne un peu plus de ma personne que ce qu’il en donne. Je dois sans doute ressentir plus de choses.

Je me contente de ce rapport entre nous, je ne suis pas du genre à chercher l’amour des autres pour tout dire. Et j’aurai pu continuer longtemps si ce n’était pas arrivé. Un jour, je discute comme à mon habitude et ce qui ressemble à une mauvaise blague se passe. Dans une discussion tout à fait banale, mon modérateur commence à me dire qu’il a été hacké, qu’il ne sait pas qui je suis et que quelqu’un se faisait passer pour lui. Je garde mon sang froid mais j’ai comme l’impression que mon intimité a été violé sans raison fiable de le penser.